Facebook Beacon

Cette année, Facebook a certes le mérite d’avoir ravi le premier rang à MySpace sur le marché effervescent du réseautage social. Une fois à l’avant-scène, cependant, Facebook a déçu. Par exemple, l’idée d’ouvrir la plateforme Facebook à des programmes externes était inspirée. Six mois plus tard, ces applications virales – au point de donner des boutons – de Facebook ne sont pour la plupart qu’un ramassis de programmes irritants. (Et pour la 27e fois, non merci, je ne souhaite pas «spammer» tous les membres de mon réseau de contacts avec un autre quiz sur le cinéma. Maintenant, allez-vous-en!)

L’introduction du système publicitaire Beacon de Facebook n’a pas que déçu – il a carrément dérangé. Soudainement, tout ce que l’on achètait sur Amazon, Overstock, Fandango ou trois douzaines d’autres sites de commerce électronique était identifié et publié au bénéfice des amis de Facebook. Pis encore, même après avoir fermé sa session sur Facebook, le site continuait de recueillir les données. Facebook affirme ne pas les avoir utilisées.

Le PDG Mark Zuckerberg s’est excusé et a offert à ses abonnés de désactiver facilement Beacon, mais les dommages avaient déjà été faits, estime Richard Laermer, consultant en relations publiques et auteur de Punk Marketing.

«L’idée de base de Beacon est fascinante, mais que cela soit fait au nom des abonnés par un tiers, cela n’a rien de rassurant», dit-il. «C’est comme si je fouillais vos poubelles pour y trouver vos factures d’emplettes (mon manège ne vous a-t-il pas encore alerté?) pour ensuite révéler au reste du quartier ce que vous avez acheté. Cela n’est pas illégal, mais pourquoi ce frisson glacial, alors?»

Quelle est l’étendue des dommages à la réputation de Facebook? «Sur le plan des relations publiques, c’est une dépréciation de l’ordre de 40% de la valeur du site», ajoute-t-il.