• La part des artistes sur le prix de vente de la musique dématérialisée

     

     

    Artistes et consommateurs mettent la pression sur la mission Olivennes

    Estelle Dumout, publié le 14 novembre 2007

    Stratégie - Les premiers exigent une augmentation de leur part sur le prix de vente de la musique en ligne. Les seconds, via l’UFC-Que Choisir, réclament une régulation de l’industrie du disque par la création d’une autorité indépendante.

     

    Alors que la remise du rapport de la mission Olivennes est imminente, artistes et consommateurs font entendre leur voix. Ils publient leurs propositions pour le développement d'offres pérennes en ligne dans la musique et le cinéma. Histoire de remettre une dernière fois la pression sur les auteurs du rapport, qui ont entamé un ultime round de consultations.

     

    Première à dégainer, l'Alliance Public-Artistes (1), qui s'était illustrée au cours des débats sur la loi Dadvsi (droit d'auteur et droits voisins dans la société de l'information), en soutenant le concept de licence globale. Avec une nouvelle revendication : que les artistes perçoivent une part plus grande sur le prix de vente de la musique dématérialisée.

     

    Actuellement, pour un morceau vendu 99 centimes sur les plates-formes payantes, un auteur touche 7 centimes et un interprète 4 centimes. Les musiciens, quant à eux, ne sont carrément pas rémunérés. Soit un total de 11 centimes pour les artistes, tandis que les maisons de disques se taillent la part du lion, en s'octroyant 85 centimes, voire plus.
     

    Indiquer aux acheteurs « la part créateur »

    « Si la mission Olivennes veut être crédible, il faut à tout prix qu'elle prenne en compte ce point », souligne Bruno Ory-Lavollée, le gérant de l'Adami. Une question d'autant plus importante que les internautes se font une idée fausse des sommes qui reviennent aux artistes lorsqu'ils achètent un titre. Selon un sondage réalisé par la société Stratégir (2) pour le compte de l'Alliance Public Artistes, 51 % des acheteurs pensent que les artistes perçoivent au moins 20 centimes sur une vente.

     

    Informés ensuite de la réalité, les trois quarts des internautes considèrent que la rémunération des artistes est insuffisante par rapport à celles des maisons de disques. Et 64 % d'entre eux se disent prêts à acheter davantage de musique en ligne, « si une part plus importante du prix était effectivement reversée » aux interprètes, aux musiciens et aux auteurs.

     

    De son côté, l'UFC-Que Choisir, également membre de l'Alliance, propose que soit indiquée plus clairement « la part créateur » lorsqu'un consommateur achète de la musique, en CD ou en ligne. En clair, l'étiquette mentionnant le prix devrait indiquer la part effectivement reversée aux artistes.

     

    Réaction  de Cochise_fr:

     

    Bonjour,


    Encore des bavardages pour rien.



    Le groupe Radiohead vient de faire la démonstration fracassante du bon sens et de ce qu'il convient de faire:



    Ils ont mis leur dernier album en ligne et chacun pouvait payer ce qu'il pouvait, ce qu'il voulait, en fonction de ses moyens et de l'intérêt qu'il porte à l'album ou au morceau considéré.



    Contrairement aux idées reçues que les consommateurs sont des abrutis et des voleurs, la moyenne des paiements a été de 8 dollars et la recette en cours dépasse les 10 millions de dollars. Et ceux qui ne pouvaient pas n'ont rien payé, mais en téléchargeant la musique et en la faisant entendre à d'autres, c'est aussi une excellente pub gratuite, donc cela compense un peu la gratuité de la musique, et cela met la musique à la portée de tous.



    Il serait grand temps que tous les artistes fassent de même pour se séparer des requins devenus inutiles qui les exploitent.



    Et l'on verra ainsi les artistes appréciés par le public au lieu de se voir matraquer de publicité pour des musiques minables fabriquées par et pour les médias.

     

    Réaction de Lardoise08 :

     

    Je me répète encore (c'est normal je deviens gâteux), cette info de 7cts et 4cts, ils en ont parlé aux JT des radios, TV et journaux. Mais toujours le silence sur la TAXE, punition collective, infligée à tous les consommateurs.

     


    Il faut dire que, le revenu de ces taxes va décroître puisqu'il y aura moins de produits achetés, donc il faut augmenter les autres sources de revenu, et bientôt, un téléchargement sera égal au prix du CD, sans le plastique et le papier.

     


    Et après tout, ces "artistes" se sont-ils posés la question simple "avons-nous vraiment du talent ?". A force d'avoir été remunéré par les taxes (la K7 audio et vidéo ça fait un sacré bout de temps), ils ont peut-être perdu l'imagination.


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