• Interview Julien DORE

     

     

    Julien, quel a été ton parcours jusqu'à la Nouvelle Star ?

     

    Julien DORE: j'ai fait mes études aux beaux-arts de Nîmes, dans le même temps, j'ai formé Dig Up Elvis. D'ailleurs, je continue de jouer avec eux, je les ai retrouvé cet été. Après mes études, j'ai travaillé pendant deux ans dans une entreprise de déménagement, ça me permettait de payer mon loyer tout en répétant de temps en temps. An bout de deux ans, je me suis mis au chômage parce que c'était devenu insupportable. Pour Dig Up Elvis, j'écrivais des trucs dans l'esprit des Dandy Warhols et des Rolling Stones et pour moi, j'écrivais des choses un peu moins énergiques.

     

    Comment définirais-tu ce que tu fais en solo ?

     

    JD: Je ne trouve pas que ce soit aussi structuré et élaboré que de la Pop pure. Je ne cherche pas un équilibre Pop pour séduire. Je me sens plus proche de ce que font Christophe ou Archive par exemple, plus centrés sur les ambiances et les textures, plus cinématographiques dans l'esprit. Pour les textes, c'est important pour moi de me dire qu'il ne faut pas à tout prix aller chercher la rime : ce n'est pas le seul but d'un texte, et il n'y a pas que çà qui fasse sens. Regarde les écrits de Lautréamont par exemple. Moi, je n'ai jamais été dans la posture de l'artiste maudit : je cherche une forme de poésie au premier degré, et je ne vais pas prétendre de me contenter de vendre quatre disques dans ma cave.

     

    Pourquoi tenais-tu à écrire en Français ?

     

    JD: parce que j'ai pensé à des gens comme Benjamin Biolay, Dick Annegarn, Christophe .... Je voulais faire des collages d'images les plus poétiques possible, même s'il y a toujours le risque potentiel soit du décalage à la Dutronc/Gainsbourg, soit de se cacher derrière le cynisme. " Bouche pute " est le premier texte que j'ai écrit en Français: en fait, c'est venu tout de suite. Après en Français, il y a le risque de la posture et de la complaisance: mais je crois que Biolay est super droit, qu'il a une ligne de conduite, et je pense que Murat c'est pareil. Et surtout, je suis sûr que les deux se foutent complètement de ce que l'on pense d'eux.

     

    Comment as-tu choisi les collaborateurs/auteurs de l'album ?

     

    JD: Heureusement, mon Directeur Artistique était d'accord avec moi: je ne voulais surtout pas entendre parler de tous ces auteurs qui te refourguent leurs chansons dont d'autres n'ont pas voulu. Christophe, je lui ai demandé et par chance, il a accepté. David Scrima, je connaissais ses dessins, j'ai découvert ses chansons, et je lui ai demandé. Babx, je ne le connaissais pas, mais apès avoir découvert son disque et la force de ses textes, j'étais admiratif. Cocoon, j'avais aimé leurs demos et leurs concerts, Marc m'a proposé deux titres. Quant à Edith Fambuena et Doriand, ce sont des connaissances, ils m'ont proposé une chanson qu'on a retravaillée ensemble.

     

    As-tu peur que ton album soit plus télécharge illégalement que légalement ?

     

    JD: Quand je vois tout ce consortium d'artistes qui montent au créneau contre les " pirates ", j'ai envie de rire : moi aussi, je téléchargeais des albums, mais je me damnais pour ceux qui avaient de vraies belles pochettes, des éditions limitées, comme Beck, Girls in Hawaii, Syd Matters ..... Ils n'ont qu'à faire de beaux objets, s'ils veulent vendre des disques. Je fais super gaffe à mon album, ce sera un triptyque, très travaillé, et je soigne mon clip que je co-réalise aussi. Excitant !!! 

     

    Merci pour cet article à STAR N°1   


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